Le Mexique s’émeut de la vente aux enchères Tribal addiction
Dans une lettre adressée à la Maison Millon, le Secrétariat à la Culture du Mexique se plaint d’une vente aux enchères qui se déroule ce mardi 14 juin 2022 à Paris.
C’est sous le hashtag #MiPatrimonioNoSeVende qu’Alejandra Frausto Guerrero, secrétaire à la Culture au sein du gouvernement López Obrador, a partagé sur Twitter une lettre envoyée à la Maison Millon. Cette dernière organise en effet ce mardi 14 juin une vente aux enchères à l’Hôtel Drouot d’objets tribaux parmi lesquels des pièces de culture Olmèque.
No desistiremos en la lucha por la defensa del patrimonio de México. Le decimos fuerte y claro a la subastadora francesa Société Millon que las 19 piezas atribuidas a las culturas de México que ofertan, no son artículos de lujo para coleccionistas. #MiPatrimonioNoSeVende pic.twitter.com/KJfiwDhpoF
— Alejandra Frausto (@alefrausto) June 13, 2022
Parmi la vingtaine de pièces, le Secrétariat à la Culture du Mexique rappelle que l’une d’entre elle est protégée par la loi fédérale sur les monuments et les zones archéologiques, artistiques et historiques. Dans sa lettre, l’office responsable de la promotion de la culture du pays en appelle à la Maison Millon à arrêter la vente, compte-tenu de la valeur historique du bien, « supérieur à n’importe quel intérêt commercial » . « Nous condamnons avec force cette vente enchères de biens qui appartiennent à la nation, extraits de manière illicite du territoire national« , poursuit Alejandra Frausto Guerrero.
Des ventes aux enchères polémiques
Ce n’est pas la première fois qu’une vente aux enchères de la Maison Milon créé la polémique. Le 28 janvier, elle Millon organisait une vente aux enchères intitulée « Carnets de voyages ». Un vase en terre cuite de culture Nazca avait été adjugé à 450 euros et une statue de déesse maya à 250 euros. L’ambassade du Mexique en France s’était insurgée d’une telle vente.
En février 2021, c’est Christie’s qui avait fait parler d’elles avec une vente aux enchères intitulée « Quetzalcóatl : serpent à plumes ». Cette-fois-là, c’était le directeur général de l’Institut d’anthropologie et d’histoire du Mexique (INAH), Diego Prieto Hernández qui était monté au créneau lors d’une conférence de presse.