Au Guatemala, la «Cueva de Sangre», théâtre de sacrifices humains mayas
Au nord du Guatemala, dans le département du Petén, les archéologues ont mis au jour une grotte aux allures de sanctuaire sacrificiel : la «Cueva de Sangre».

Des sacrifices pour implorer Chaac de faire tomber la pluie. Telle est la conclusion à laquelle sont arrivés les chercheurs qui ont repris les fouilles dans «La Cueva de Sangre» au Guatemala. Ce site, découvert dans les années 1990 sur l’ancienne cité maya de Dos Pilas, a révélé une accumulation de restes humains, dont certains crânes sectionnés et ossements juvéniles, portant des traces évidentes de violence. Ces fragments, datés entre 400 av. J.-C. et 250 ap. J.-C., témoignent de pratiques funéraires atypiques : aucune inhumation n’a été identifiée, les os reposant directement à la surface de la grotte, souvent disposés de manière symbolique.
Des rituels de sacrifices brutaux
Les analyses récentes présentées fin avril lors de la réunion anuelle de la Société d’archéologie américaine confirment qu’il ne s’agissait pas de simples enterrements, mais de rituels de sacrifices humains particulièrement brutaux. Démembrements, décapitations et usage d’armes cérémonielles laissent entrevoir une mise en scène méticuleusement orchestrée. Les scientifiques évoquent un culte rendu au dieu Chaac, divinité de la pluie, dans l’espoir de garantir de bonnes récoltes. La localisation de la grotte, régulièrement inondée en saison des pluies, et son accès limité à la période sèche, renforcent cette hypothèse d’un rituel calé sur le cycle agricole.
Ce site offre un éclairage saisissant sur la dimension cosmologique des rites mayas : dans cette vision du monde, la Terre était vivante et sacrée, et les offrandes humaines permettaient de maintenir l’équilibre entre les forces naturelles. Si l’identité des victimes reste floue, des analyses ADN sont prévues, dans l’espoir de retracer l’origine et le parcours de ces individus sacrifiés au nom des dieux.
Cet article a été rédigé avec l’aide d’une IA
Sources : National Geographic, Futura Sciences
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