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C’est une histoire surprenante. Dans une propriété privée, des chercheurs américains ont trouvé des pièces mayas. Plus précisément un linteau à demi-enterré représentant la dynastie Sak Tz’i.

Sak Tz’i (Wikipedia)
Sak Tz’i (Wikipedia)

C’est une cité maya qui revient dans l’actualité. En 2019, des chercheurs américains sont allés au Chiapas fouiller dans un domaine privé à la recherche de la cité Sak Tz’i et d’indications sur cette dynastie. Le Covid a tout stoppé. Mais au printemps 2022, les chercheurs sont retournés sur place et sont allés de suprises en surprises.

Un habitant sollicite l’INAH

Le site qui est une ancienne cité Maya rivale de Tikal se trouve au milieu de la jungle. Mais le bruit court qu’il y a des vestiges à prendre. Dans les années 70, les pillards rôdent. Le propriétaire de la parcelle prévient alors les spécialistes de l’INAH dans les années 80 qui authentifient le site. Chez lui, il conserve de précieux linteaux. Puis plus rien. Ce n’est que bien des années plus tard que les fouilles reprennent quand les chercheurs à force d’être sollicités par des particuliers pour venir observer des stèles se déplacent enfin, pensant qu’il s’agit cette fois-ci d’une authentique et non une copie fabriquée pour être revendue à des touristes.

Des années plus tard, les fouilles reprennent

Charles Golden, anthropologue de l’Université de Brandeis, amène un journaliste du New York Times sur place. Sous l’épaisse jungle se cache des monticules, une pyramide mais aussi des stèles. En 2019, après avoir obtenu l’autorisation de fouiller la parcelle, ils utilisent un LiDAR. Ils en déduisent que la cité en 750 après J.C. et comptait alors 1 000 habitants. En juin 2022, l’équipe est retournée sur place continuer les fouilles stoppées par le Covid. Ils trouvent à demi-enterré un linteau décoré de glyphes. Ce dernier relate le mythe de la création mais aussi la vie et la mort des rois de Sak Tz’i.

Selon Simon Martin, conservateur au Penn Museum de l’Université de Pennsylvanie, les preuves fournies par les chercheurs montrent clairement que Lacanjá Tzeltal fut le siège de la dynastie Sak Tz’i durant une partie de son histoire.

Sources : New York Times, Archeology.org