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Un squelette de singe a été découvert à Teotihuacán. Il atteste des relations diplomatiques entre la cité et les Mayas.

Squelette de singe retrouvé à Teotihuacan © Nawa Sugiyama
Squelette de singe retrouvé à Teotihuacan © Nawa Sugiyama

On savait que Teotihuacán entretenait des relations commerciales avec les Mayas. Peut-être même que certains d’entre eux vivaient sur place. Un squelette de femme retrouvé en 2014 dans le quartier Barrio Oaxaqueño en atteste.

Mais la découverte d’un squelette de singe vient apporter un nouvel éclairage. On la doit à la chercheuse Nawa Sugiyama, de l’Université de Californie. Cette dernière a déterré le squelette en 2018 dans la zone dite « Plaza of the Columns ». Elle vient de publier les conclusions de l’étude des os.

Un « cadeau stratégique » qui a fini sacrifié

« Nous interprétons l’offrande d’un squelette complet d’un animal charismatique -un singe araignée géré en captivité- sur la Place des Colonnes comme le sujet d’un échange de cadeaux stratégique entre Teotihuacán et les Mayas qui a réifié les relations diplomatiques entre ces deux grandes régions de la Méso-Amérique classique« , écrit l’archéologue anthropologue.

Ce squelette qui date d’il y a plus de 1700 ans a été découvert avec d’autres restes d’animaux ainsi que des fragments de céramique. L’animal a été gardé en captivité dans un milieu humide. Il a été nourri de maïs et de piments a fini sacrifié. En utilisant des techniques telles que l’extraction d’ADN ancien ou la datation au radiocarbone, il a été établi que le singe devait avoir entre 5 et 8 ans au moment sa mort.

Les prémices de la diplomatie

Ces faits, prouvent que les habitants de Teotihuacán entretenaient des relations commerciales cordiales avec les Mayas. Cela précède la conquête du territoire et leur avancée militaire sur place. On sait en effet qu’ils ont précipité la chute de la cité de Tikal, capitale régionale. Mais avant cela donc, ils commerçaient en bonne entente.

« Cela nous aide à comprendre les principes de la diplomatie, à comprendre comment l’urbanisme s’est développé… et comment il a échoué » , conclut la chercheuse.

Sources : PNAS, UC Riverside