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Les pyramides mayas ont traversé les siècles. Les chercheurs de l’Université de Grenade ont tenté d’en savoir plus sur cette longévité. Ils ont pour cela analysé les matériaux de construction utilisés à Copán…

L'escalier monumental de Copan au Honduras © Wikipedia/Elemaki
L’escalier monumental de Copán au Honduras © Wikipedia/Elemaki

À Copán, comme à Tikal, les pyramides mayas s’élèvent vers le ciel. Si elles ont perdu leur couleur rouge toxique, le bâti lui, a survécu et les pyramides sont toujours là. Comment ont-ils réussi une telle prouesse ?

Une équipe scientifique composée de chercheurs de l’Université de Grenade en Espagne s’est lancée dans l’étude des matériaux de constructions utilisés par les Mayas à Copán, au Honduras. Ils se sont demandés quel était le secret qui permettait à ces structures de tenir debout et de résister aux aléas du temps et surtout à la chaleur et à l’humidité tropicale. Ils ont publié leurs résultats dans la revue Science Advances courant avril.

Des mortiers de chaux plus résistants grâce aux plantes

Pour leur étude, ils ont utilisé un microscope électronique à transmission mais aussi le rayonnement synchrotron. Cela leur a permis de démonter que les anciens mortiers et stucs à la chaux du site archéologique contiennent des composés organiques et des extraits végétaux.

Selon eux, ces composés organiques contenus dans les mortiers de chaux pourraient avoir joué un rôle durcisseur. Pris ensemble, ils seraient similaires à la calcite des coquilles de mollusques ou aux épines des oursins qui sont extrêmement résistants. 

«À la lumière des résultats de nos recherches, l’utilisation d’extraits végétaux pourrait aujourd’hui nous aider à développer de nouveaux mortiers, enduits et stucs à base de chaux optimisés pour la conservation du patrimoine et la construction moderne», a conclu Rodríguez Navarro, un des chercheurs qui a participé à cette opération.

Sources : Tiempo.hn, Granada Hoy, Science Advances