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Le tequitl est une notion préhispanique traduite du nahuatl et très éloignée de nos sociétés actuelles. Explications.

Des femmes au travail au sein de l'association El Camino à San Cristobal de las Casas
Des femmes au travail au sein de l’association El Camino à San Cristobal de las Casas

Oubliez l’individualisme. Le tequitl serait plutôt l’exact opposé. On doit sa définition actuelle au Franciscain Alonso de Molina. C’est lui, qui, le premier a traduit le terme du nahuatl vers l’espagnol dans son dictionnaire bilingue publié une première fois en 1555 puis une deuxième fois dans une édition augmentée en 1571.

Le tequitl, une certaine idée de la mutualisation

Mais au juste, de quoi parle-t-on ? Le tequitl, c’est la mise en commun de l’énergie humaine, qu’elle soit physique, émotionnelle ou intellectuelle mise en commun dans un but précis pouvant être religieux, matériel autour de tâches à accomplir, précise Véronique Roussely, qui a étudié la notion dans son livre «Les combats rituels de Zitlala au Mexique» (p.87).

Le travail chez lez nahua, peuple du nord du Mexique installé plus tard dans la vallée autour de Mexico, se fait en commun. Tout est mutualisé, que ce soit pour l’organisation des travaux agricoles ou bien encore des fêtes et rituels. Le tequitl n’a pas de connotation négative précise encore l’ethnohistorienne.