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Les enfants de la noblesse aztèque allaient à l’école. Ce lieu géré par le clergé, s’appelait le calmecac.

Représentation du calmecac dans le Codex Mendoza
Représentation du calmecac dans le Codex Mendoza

C’est un endroit réservé à l’élite. Ici, la vie est dure. Le calmecac, ou Maison des livres et du savoir selon l’anthropologue et historienne Carmen Bernard, n’a pas grand-chose à voir avec l’école de la République que l’on connaît. Seuls les enfants de la noblesse y sont admis. Et la vie est loin d’être un long fleuve tranquille. Il y avait plusieurs calmecac à Mexico et chacun d’eux étaient rattachés à un temple déterminé. Leur dieu protecteur était Quetzalcoatl.

Bonnes manières et jeûnes stricts

Dans cet établissement religieux, les garçons y apprennent à bien parler, acquièrent les bonnes manières. «Les jeunes gens s’astreignent à une pénitence quotidienne, en se saignant le corps avec les épines de l’agave et en observant un comportement chaste», écrit Carmen Bernard dans son livre Quetzacoatl, le serpent à plumes. L’automutilation faisait partie des rites à connaître au même titre que le travail manuel. Ils apprennent aussi à jouer de la musique, chanter ou écrire des poèmes. Les élèves étaient soumis à des jeûnes fréquents et stritcs. Ceux qui entraient au calmecac étaient destinés à devenir prêtre ou à occuper de hautes fonctions administratives.

Les filles aussi pouvaient y aller

Les filles pouvaient aussi être admises dans des calmecac qui leur étaient réservés. Dans ce cas précis, les parents s’adressaient aux religieuses les plus anciennes du calmecac qui transmettaient la demande au prête précise Carmen Bernard. Une fois admise, leur rôle était de s’occuper du nettoyage et de l’entretien du temple. Elles apprenaient aussi à filer, tisser et honorer les dieux. Elles y restaient jusqu’à leur mariage.

Sources : Quetzalcoatl, le serpent à plumes de Carmen Bernard, L’éducation dans le Mexique du XVIe siècle de Durand-Forest