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L’art de la plumasserie aztèque a traversé les mers. Hernan Cortès, lors de la conquête du Mexique, est tombé sous le charme de ces trésors. Une histoire de plumes qui a récemment fait l’objet d’une exposition au musée du quai Branly à Paris.


Le Penacho de Moctezuma © Wikimedia
Le Penacho de Moctezuma © Wikimedia

De tout temps dans les civilisations préhispaniques, les plumes étaient rattachées aux dieux. Ainsi Quetzalcoatl (ou Ehecatl), la divinité associée à la pluie et au vent, est souvent représentée par un serpent à plumes. Chez les Aztèques, on appelait les artisans spécialisés dans l’art de la plume « amantecas ». Ces derniers utilisaient les plumes du quetzal pour les parures, comme ci-dessus, pour orner le Penacho de Moctezuma.

« Un véritable intérêt de la part des conquistadors »

Lors de la conquête du Mexique, les Aztèques ont offert à Cortès de l’or et des pierres précieuses, mais aussi des plumes. Pour Fabien Ferrer-Joly, conservateur du musée des Jacobins à Auch, il ne fait aucun doute que Cortès appréciait au plus haut point l’art de la plumasserie aztèque. « Ces plumes ont fait l’objet d’un véritable intérêt de la part des conquistadors, même si l’élément en lui-même n’avait pas la valeur de l’or, ils se sont intéressés très tôt. Dans les premières relations de Cortès, on s’aperçoit qu’il récupère ses plumasseries qui lui sont offertes par Moctezuma« , explique le conservateur du musée.

450 plumes de quetzal composent le Penacho

Cortès ramène donc en Espagne des objets faits de plumes, mais aussi selon toute vraisemblance le Penacho de Moctezuma. Cette coiffe en plumes de quetzal est l’objet d’un contentieux entre l’Autriche où il est conservé, et le Mexique dont le Musée national d’anthropologie expose la copie. Mentionné pour la première fois dans la collection de l’archiduc Ferdinand III du Tyrol en 1596, le Penacho est très impressionnant, même tant d’année après. Composé de près de de 450 plumes vertes de quetzal, la coiffe large d’1m50 est en plus embellie de pierres précieuses dorées et de petites plumes bleu turquoise, rouges et brunes. On comprend aisément l’attrait de Cortès pour ce magnifique objet.

Fin 2016, le musée du quai Branly a mis en avant cette thématique des plumes dans les civilisations préhispaniques, lors d’une exposition que nous vous proposons de revivre avec notre live-tweet ci-dessous.