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Les archéologues possèdent désormais une nouvelle flèche à leur arc pour découvrir des trésors enfouis sous la canopée. Après le LiDAR, c’est la technologie SAR des satellites Sentinel, soit des images satellites, qui a permis de découvrir une cité maya enfouie dans la jungle.

Image de structures mayas prises par le satellite Sentinel-1
Image de structures mayas prises par le satellite Sentinel-1

Une nouvelle manière de mener des recherches archéologiques. C’est ainsi que l’on peut qualifier les images satellites venant de Sentinel. Un article paru dans la revue Nature en février 2024 revient sur les découvertes réalisées par des archéologues avec ce nouvel outil.

Grâce à l’utilisation de la technologie SAR (Radar à Synthèse d’Ouverture),ils ont pu identifier les structures artificielles cachées sous la canopée forestière. La méthode repose sur l’analyse des images prises lors des passages ascendants et descendants du satellite, permettant de détecter les anisotropies causées par les structures sous-jacentes à cause de leur réflexion différente des signaux radar comparée à celle de la forêt isotrope.

Un test concluant

Pour tester l’efficacité de cette nouvelle méthode, les chercheurs l’ont utilisée sur des sites archéologiques mayas dans la réserve de biosphère de Calakmul au Mexique et à Lamanai au Belize. Ces sites sont caractérisés par leur terrain accidenté et leur couverture dense de jungle, ce qui les rend idéaux pour tester l’efficacité de la méthode SAR dans des conditions difficiles.

Le test s’est révélé concluant puisque le SAR a réussi à identifier des structures cachées à côté de la grande pyramide (voir photo ci-dessus). Ces dernières étaient auparavant indétectables avec les méthodes d’imagerie par satellite optique classiques.

En comparaison avec la méthode LIDAR qui est onéreuse, l’utilisation du SAR offre la possibilité de couvrir de grandes zones à une échelle mondiale sans coût direct.

Des interprétations complexes

Reste que l’utilisation d’images satellites, si elle permet de sélectionner des zones de grands territoires potentiellement riches en patrimoine culturel non documenté, doit être précise au moment de l’interprétation. Or, l’interprétation des images SAR, notamment en ce qui concerne les artefacts possibles, peut parfois être complexe. En outre des erreurs de détection dues à la complexité des signaux radar dans des environnements naturels variés n’est pas à exclure.

Même si l’imagerie SAR promet de révolutionner les méthodes traditionnelles de découverte et d’étude des sites archéologiques dans des régions peu accessibles, rien ne remplace le travail de terrain. Mais en combinant cette nouvelle technologie avec le LiDAR et les fouilles, les archéologues n’ont pas fini d’en découvrir des cités mayas enfouies !

Source : Nature

Cet article a été rédigé avec l’aide d’une IA.