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Le magazine National Geographic met à la une les Mayas en ce mois de mars 2024. 

Couverture National Geographic, mars 2024
Couverture National Geographic, mars 2024

Les Mayas continuent d’intéresser les scientifiques et la presse spécialisée. En ce mois de mars 2024, ils font la une de National Geographic sous l’intitulé : le monde caché des Mayas, comment les dernières découvertures révolutionnent notre connaissance de cette prodigieuse civilisation.

La promesse est alléchante. Que va-t-on apprendre de nouveau sur les Mayas ? Qu’entend National Geographic par «le monde caché» ?

Le LiDAR, des yeux de lynx

La réponse tient en un mot : LiDAR. A lui seul, il explique le sous-entendu contenu dans le mot «caché». En effet, le LiDAR, cette nouvelle technologie utilisée par les archéologues, change du tout au tout leur travail. Elle permet de voir à travers la jungle les aspérités du sol et donc de déceler sous la forêt les éventuelles constructions. C’est ainsi que depuis 2018, les découvertes se multiplient au Mexique (Ocomtún) et au Guatemala. Le dossier central de National Geographic revient longuement sur ce nouvel allié des recherches scientifiques et les prouesses qu’il peut réaliser.

«Le nouvel élan offert par le LiDAR à l’archéologie maya est pour ainsi dire incommensurable. Nous devrons toujours faire des fouilles pour comprendre les peuples à l’origne de ces constructions, mais cette technologie nous montre exactement où et comment mener celles-ci», souligne l’archéologue guatélmaltèque Edwin Roman-Ramirez interrogé par le magazine.

Richard Hansen, mayaniste reconnu et enseignant-chercheur à l’Université d’Idaho s’occupe des fouilles sur le site d’El Mirador, au Guatemala. Grâce au LiDAR, il explique qu’avec ses équipes, ils ont découvert le tracé d’une ancienne chaussée, «l’équivalent de nos autoroutes à huit voies» reliant la cité à plusieurs autres.

Une question qui n’a toujours pas de réponse…

Même si le LiDAR permet de mieux reconstituer les anciennes villes mayas, leurs constructions etc., il n’y a pour l’heure toujours pas d’explication claire au fait qu’elles ont été un jour été abandonnées. L’hypothèse d’une conjoncture de guerres, famines et sécheresse est la plus plausible. Mais le dossier n’apportera pas de nouvel éclairage sur ce point-là.

A noter au sein du cahier central, une carte des dernières découvertes ainsi que des images de reconstitution de la vie telle qu’elle devait être à l’époque de Tikal.

National Geographic, mars 2024, actuellement en kiosque au prix de 5,50 euros