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Les glyphes mayas sont longtemps restés une énigme pour les chercheurs. L’écriture s’apparente à un code composé de représentations de figures, de points et de traits… Le code maya enfin déchiffré, diffusé ce soir à 20h50 sur Arte revient sur le déchiffrage de la langue maya.



Tout a commencé au XVIIIe siècle. En 1785, Jose Calderon découvre la cité de Palenque. Il reproduit alors les glyphes vus sur place. George Stuart, vice-président de la recherche pour la National Geographic Society, estime qu’il est impossible d’étudier les glyphes mayas en se basant seulement sur des reproductions. De fait, ce n’est qu’en 1832 que l’on disposera de copies conformes des écritures. On les doit au peintre français Jean-Frédéric Waldeck qui passera sept mois sur place. Mais là encore, il y a un problème. Influencé par la théorie que les Babyloniens auraient créé ces cités, il représente des éléphants dans certains glyphes. Or… Les Mayas n’ont jamais dessiné d’éléphants.

Représentations d'éléphants (capture d'écran)
Représentations d’éléphants (capture d’écran)

Il faudra attendre l’arrivée de la photo et les premières photographies de l’Anglais Alfred Maudslay, en 1881, pour que le déchiffrage se fasse plus précis.

Une écriture variée… suivant qui l’écrit

Les scribes mayas pouvaient écrire comme bon leur semblait. L’écriture reposait sur des règles strictes mais pour écrire un même mot, ils avaient le choix entre une grande variété de signes. Difficulté supplémentaire pour déchiffrer l’écriture maya : un signe peut être écrit de manière abstraite (des lignes, des points) ou représenter la tête d’un animal ou d’un dieu. Un signe peut-être combiné à un autre. Plusieurs signes forment un mot. « Ça rend le déchiffrage incroyablement compliqué pour nous, mais pour eux, cela faisait partie du système d’écriture« , explique David Stuart, mayaniste américain. Les glyphes sont toujours disposés sur deux colonnes qui se lisent de gauche à droite et de haut en bas.

Des années ont été nécessaires pour décoder les glyphes mayas

Le documentaire revient pas à pas sur les découvertes successives des chercheurs. Des années de travail ont été nécessaires. Parfois, de simples hypothèses se sont révélée juste. Le contraire s’est aussi produit et de nombreuses erreurs ont été faites. On est aujourd’hui capable de déchiffrer sans problème les glyphes mayas, mais c’était loin d’être un combat gagné d’avance !

Le code maya enfin déchiffré, samedi 3 mars 2018 à 20h50 sur Arte. Documentaire de David Lebrun. Durée : 1h30