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Les têtes colossales Olmèques ne cessent d’intriguer. Sculptées dans des énormes blocs de pierre, leur représentation divise la communauté scientifique. Une nouvelle hypothèse vient d’être connue… et elle est pour le moins surprenante ! 

Tête colossale Olmèque © Pixabay/mochilazocultural
Tête colossale Olmèque © Pixabay/mochilazocultural

Que représentent les têtes colossales Olmèques ? Des dignitaires ? Des personnes venues du continent africain ? Des dieux ? Depuis la découverte de la première tête en basalte, les chercheurs se creusent les méninges. Ces blocs de plusieurs tonnes suscitent beaucoup de questions.

On a d’abord cru qu’ils représentaient les premiers Olmèques, venus du continent africain. C’est José María Melgar y Serran qui a développé cette hypothèse. En 1862, ce dernier découvre la première tête à Hacienda Hueyapan, aujourd’hui connu comme étant le site Tres Zapotes. Il en fait une description erronée. « C’est là, sans exagération, une magnifique sculpture, mais ce qui m’a le plus étonné, c’est le type éthiopien qu’elle représente. J’ai pensé qu’il y avait sans doute eu des Noirs dans ce pays. » Selon lui, des migrations dans les temps anciens de personnes venues du continent africain pourraient expliquer ces traits caractéristiques : lèvres charnues, nez large, lèvres qui tirent vers le bas.

Les têtes ont des caractéristiques communes : des yeux bridés, des lèvres charnues

Cette première interprétation a été démentie à plusieurs reprises. Dernier démenti en date, début février 2020. Des chercheurs ont étudié l’ADN mitochondrial de restes trouvés sur place et en ont conclu qu’il ne pouvait pas s’agir d’un ADN africain, mais bien d’un peuple Amérindien. A ce jour, 17 têtes colossales sont connues. Dix ont été retrouvées sur le site de San Lorenzo, quatre à La Venta et trois du côté de Tres Zapotes. « Elles sont toutes différentes. Certaines font 2m, d’autres 4« , explique la chercheuse française Brigitte Faugère. « Les pierres sont taillées avec des lames en obsidienne. Les yeux sont bridés. Ces personnages louchent souvent. La majorité des têtes ont des lèvres charnues« , ajoute-t-elle. Selon toute vraisemblance, ces sculptures représentaient des dignitaires ou des habitants Olmèques.

Des enfants trisomiques comme modèles ?

Selon Carlos Lavín Figueroa, historien mexicain, ces têtes géantes sont en fait des représentations d’enfants. Et plus précisément d’enfants trisomiques. L’idée a de quoi surprendre mais l’historien est formel, ce sont des enfants atteints du syndrome de Down qui ont servi de modèle.

« Quand j’ai examiné plusieurs de ces têtes, dès le premier instant, elle m’ont paru être des têtes de nains ou d’enfants atteints de mongolisme ou du syndrome de Down, écrit l’intéressé. J’ai trouvé une information comme quoi les descendants de la culture Olmèque considéraient ces enfants comme des dieux de l’amour car ils sont très affectueux. C’était des personnages sacrés parce que la nature les avait choisis, les avaient rendus uniques parmi les autres individus. »

Alors, crédible ou pas cette nouvelle interprétation ?