Facebooktwitterlinkedinmail

Les Mayas se pierçaient déjà la langue, les oreilles. Ce rituel portait un nom : l’autosacrifice. Peut-on considérer que c’est l’ancêtre du piercing ? Je tente de répondre à la question avec l’aide de l’anthropologue David Le Breton…


 

La société maya était très codifiée. Chaque personne avait un rang, un rôle à jouer. Ils connaissaient l’astronomie, l’agriculture. Mais ce qu’on retient surtout, nous dans société occidentale, c’est le côté sanguinaire. Les Mayas pratiquaient le sacrifice humain mais aussi ce que l’on appelle l’autosacrifice.

L’autosacrifice : un rituel douloureux

Le sacrifice de soi donc ? Oui, en se pierçant les parties génitales, la langue… Ça faisait mal, le sang devait couler. Les individus de classes supérieures devait se sacrifier plus souvent que les autres. L’autosacrifice était exécuté lors des principaux événements de l’existence (mariages, naissances) ou lors de fêtes collectives. L’aiguillon de raie servait souvent à piercer, tout comme les lancettes en obsidienne.  Ce rituel, représenté notamment dans une gravure très connue appelée le Linteau 24 de Yaxchilan, peut-il être l’ancêtre du piercing ?

Pour tenter de répondre à la question et de voir s’il y a un lien quelconque entre le piercing de nos jours et l’autosacrifice maya, j’ai interviewé David Le Breton, anthropologue et sociologue, professeur à l’université de Strasbourg. Pour entendre sa réponse, regardez la vidéo ci-dessus !