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Si vous avez la chance d’aller en vacances du côté de Vancouver (Colombie-britannique), et plus précisément à Victoria, faites un saut au Royal BC Museum. L’exposition Maya the great jaguar rises est visible jusqu’au 31 décembre 2019.

Gros plan, Stèle 36 Piedras Negras
Gros plan, Stèle 36 Piedras Negras

Il fait noir. Dans des vitrines, 23 minuscules figurines en céramique incroyablement bien conservées. Les détails des personnages sont infiniment petits. Ils ont été retrouvés dans la tombe d’un roi inconnu à El Peru, au Guatemala. Voilà comment s’ouvre l’exposition Maya The Great jaguar rises au Royal BC Museum de Victoria.

Totems et Mayas

Un lieu pour le moins incongru. Le musée, situé sur l’île de Vancouver est dédié à la vie locale des Indiens jusqu’à aujourd’hui. Une salle entière de totems à couper le souffle occupe le 2e étage du bâtiment. Puis, on défile dans des reconstitutions de l’époque : les débuts du chemin de fer, les premiers bureaux de poste…

Au premier étage, se trouve l’exposition temporaire dédiée aux Mayas. Plusieurs pièces la composent avec chacune une thématique : les animaux et la forêt, la fresque de San Bertolo, l’économie, le temps, les rois, la chute de la civilisation Maya, le syncrétisme religieux et les Mayas d’aujourd’hui. Toutes les pièces viennent du Guatemala. La visite mêle pièces archéologiques, vidéos et jeux. Comme ce pan de mur dédié à un questions-réponses ou encore, à la toute fin, l’écran interactif qui présente les différentes communautés mayas.

La fresque de San Bartolo ou le mythe de la création

La représentation de la fresque de San Bartolo laisse sans voix. Se dire qu’un archéologue est tombé dessus presque par hasard est juste inconcevable. Et pourtant… Enfouie à l’intérieur d’une pyramide, perdue dans la jungle, elle date de 100 av. J.C. et représente la création de l’univers et le mythe des jumeaux Hunahpu et Ixbalanque. La fresque commence par une scène rituelle avec des femmes qui font des offrandes au dieu du maïs suivie de cinq scènes d’autosacrifice. On y voit un des frères se transpercer la verge avec une épée. Le sang versé était récupéré sur une feuille qui était ensuite brûlée en don aux Dieux. La fresque se termine par deux dessins de couronnement.

On pense que deux peintres ont officié. La forme des mains et des pieds permet de le déterminer. Certaines sont détaillées avec des ongles, d’autres ressemblent plus à des palmes. Ses infos sont distillées au fil du parcours, sous la fresque, dans des vidéos. 

Le temps et les rois et la chute de la civilisation terminent la visite

La visite se poursuit au milieu de pyramides reconstituées. Au pied de chacune d’elles, on trouve des pièces telles qu’une statue représentant la tête d’un des rois de Cancuen (600 à 900 ap J.C.), un fragment de pilier représentant le dieu K’inich Ajax découvert à Dos Pilas (750 ap J.C.) ou encore un panel montrant un roi et deux invités trouvé à Cancuen (795 ap J.C.). Une vidéo en 3D qui dure près de 30 minutes retrace la vie du temps des Mayas. 

La déambulation se poursuit avec une pièce dédiée au temps chez les Mayas. De nombreuses stèles avec des glyphes nombres sont exposées. Comme par exemple la stèle 36 Piedras Negras avec les détails de l’accession au trône du roi Itzam K’an Ahk (667 ap. J.C.) ou encore le panel décrivant des événements survenus en  652 et 656 ap. J.C. tel que le couronnement de K’ib Ajaw, nouveau roi de Cancuen.

La fin de la visite comporte une pièce consacrée à l’influence des rois avec des masques de jade et des parures puis l’explication de la chute de la civilisation maya. Enfin, un dernier espace consacré au syncrétisme présente les rites adoptés par les Mayas du Guatemala. Un tableau interactif permet de découvrir en vidéo les dialectes des différentes communautés.

Si vous êtes de passage, on ne peut que vous conseiller d’y faire un saut. L’exposition est très bien faite, agréable. Des guides sont aussi présents si vous avez des questions et se font un plaisir d’y répondre. Il fait juste un peu (trop) froid.

Maya the Great jaguar rises, exposition au Royal BC Museum, Victoria (Canada), jusqu’au 31 décembre 2019. 

Panneau d'entrée de l'exposition Maya, The great jaguar rises © M.C.
Panneau d’entrée de l’exposition Maya, The great jaguar rises © M.C.
Figurine en céramique qui ont été retrouvées dans la tombe d'un roi inconnu. Elles proviennent de El Peru au Guatemala et datant de 600 a 650 ap J.C. © M.C.
Figurine en céramique qui ont été retrouvées dans la tombe d’un roi inconnu. Elles proviennent de El Peru au Guatemala et datant de 600 a 650 ap J.C. © M.C.
Figurine en céramique qui ont été retrouvées dans la tombe d'un roi inconnu. Elles proviennent de El Peru au Guatemala et datant de 600 a 650 ap J.C. © M.C.
Figurine en céramique qui ont été retrouvées dans la tombe d’un roi inconnu. Elles proviennent de El Peru au Guatemala et datant de 600 a 650 ap J.C. © M.C.
Encensoir © M.C.
Encensoir © M.C.
Ocarina prenant la forme d'un guerrier, Cancuen, 600 à 900 ap JC © M.C.
Ocarina prenant la forme d’un guerrier, Cancuen, 600 à 900 ap JC © M.C.
Détail de la fresque de San Bartolo © M.C.
Détail de la fresque de San Bartolo © M.C.
Détail de la fresque de San Bartolo © M.C.
Détail de la fresque de San Bartolo © M.C.
Déambulation Maya The great jaguar © M.C.
Déambulation, 3e salle de l’exposition Maya The great jaguar © M.C.
Stèle 36 Piedras Negras avec les détails de l'accession au trône du roi Itzam K'an Ahk. 667 ap JC © M.C.
Stèle 36 Piedras Negras avec les détails de l’accession au trône du roi Itzam K’an Ahk. 667 ap JC © M.C.
Gros plan d'une stèle © M.C.
Gros plan d’une stèle © M.C.
Vue d'ensemble homme jaguar
Sculpture d’un homme portant une peau de jaguar et positionné dans la même attitude qu’un jaguar : prêt à sauter sur sa proie. San Miguel la Palotada, 250 à 600 ap JC © M.C.
homme juaguar
Sculpture d’un homme portant une peau de jaguar et positionné dans la même attitude qu’un jaguar : prêt à sauter sur sa proie. San Miguel la Palotada, 250 à 600 ap JC © M.C.
Stèle © M.C.
Stèle © M.C.