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Un plat de style maya, une figurine de boue de Teotihuacan… Six pièces volées et saisies en 2000 en Argentine viennent (enfin) d’être restituées au Mexique.

Figurine maya restituée par l'Argentine au Mexique © Héctor Montaño, INAH.
Figurine maya restituée par l’Argentine au Mexique © Héctor Montaño, INAH.

En 2000, les autorités argentines ont effectué une saisie record de plus de 20 000 objets volés destinés au marché noir. Dix-sept ans plus tard, six pièces d’origine maya et de Teotihuacán ont été rendues au Mexique.

La plus ancienne pièce, d’après l’archéologue Alejandro Bautista, est une figurine humaine modelée à la main dans de la boue. Elle évoque un personnage portant des cache-oreilles. Elle daterait de la période Préclassique de l’Altiplano du Mexique Central (2500 av. J.C. – 200 ap. J.C.).

A Teotihuacán, les artisans travaillaient à la chaîne !

Un autre objet, de taille miniature représente un enfant dans une position allongée, comme s’il était au lit. La minuscule poterie viendrait de Teotihuacán et aurait été confectionnée entre 200 et 600 ans ap. J.C. L’étude de deux fragments de visage dont un zoomorphe ressemblant à un singe a renseigné les chercheurs sur la manière dont œuvraient les artisans de Teotihuacán. Surprise ! Loin d’improviser leurs sculptures, ils travaillaient sur des modèles préfabriqués avant d’achever les objets à la main !

Le lot est complété par un plat d’origine maya avec trois pieds. Daté de 200 à 500 ap. J.C., il est orné de motifs géométriques rouges sur un fond couleur crème.

Une telle découverte a amené l’Argentine a renforcer son contrôle contre le trafic illégal de pièces archéologiques. Depuis, elle a restitué des objets au Mexique, mais aussi à la Bolivie, au Pérou et à l’Equateur.

Un trafic mondial très prisé

Les pièces issues des civilisations précolombiennes font l’objet d’un intense trafic au niveau mondial. En décembre 2016, l’Italie remettait à l’INAH (Institut National d’Anthropologie et d’Histoire) des pièces volées dont une figure en céramique olmèque très bien conservée. Un an plus tôt, c’est la France qui rétrocédait un bas-relief d’origine Olmèque volé en 1972 à Ocosingo dans le Chiapas.

Source : INAH