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C’est LA question qui déchaîne les passions. Le Codex Borbonicus, conservé en France au sein de la bibliothèque de l’Assemblée nationale, est-il antérieur ou postérieur à l’arrivée de Hernan Cortès ? Des chercheurs français se sont penchés sur la question…

Cela fait 5 ans. Cinq longues années que des chercheurs du Centre de recherche sur la conservation (CRC) du Muséum national d’histoire naturelle, du CNRS et du ministère de la Culture et de la Communication tentent de dater précisément le Codex Borbonicus.

Le document, composé de 36 feuilles carrées pliées en accordéon, est conservé au sein de la bibliothèque de l’Assemblée nationale. Il a été acheté par la France lors d’une vente publique, mais on pense qu’il a été volé en Espagne. Alors que le Codex de Florence, daté du XVIe siècle, représente en majorité des scènes de la vie quotidienne et quelques rites religieux, le Codex Borbonicus est entièrement dédié aux calendriers aztèques et aux dieux.

Mais qui l’a rédigé ? Les dessins sont-ils d’époque ? Pour le savoir, le groupe de chercheurs a utilisé la technique du « spectroscopie ». Il s’agit d’une analyse des matériaux utilisés : encre, papier… Et la conclusion des scientifiques est sans appel : le codex a bien été rédigé selon des techniques mésoaméricaines traditionnelles. « L’hypothèse parfois avancée d’une production coloniale, peut-être même réalisée sur l’ordre de commanditaires espagnols, semble dès lors perdre de sa pertinence« , conclut l’étude.

L’annonce a été faite le 17 octobre 2017 lors d’une journée spéciale dédiée au Codex Borbonicus.

https://www.instagram.com/p/Bao2WluggRp/?hl=fr&taken-by=lemondefr

Lire aussi : http://www.o-re-la.org, Le Monde